Où il sera question

d'André Malraux

Comme on l'aura remarqué, la photo ci-dessus montre André Malraux fumant une cigarette.

Il fumait, en effet, contrairement à ce qu'une administration des Postes ravagée par les démons de la correction politique

tend à faire croire au moyen de la manipulation des images mises en timbre

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Rappels

Vie

André Malraux est né le 3 novembre 1901 à Paris. Travaillant, à partir de 1919, pour le libraire et éditeur René-Louis Doyon, il étudie l'art et publie, en 1920, son premier article : Des origines de la poésie cubiste.

En 1923, il part pour l'Indochine, au Cambodge. Il s'essaye au trafic d'oeuvres d'art, arrachant quelques statues au temple de Banteaï Srey. Arrêté à Pnom-Penh, il est condamné, en juillet 1924, à trois mois de prison, mais le jugement sera cassé en appel, nombre d'écrivains français ayant pris sa défense.

Résidant en Indochine, André Malraux se lance dans la politique. Il organise le mouvement Jeune Annam et publie des articles dans un journal, l'Indochine, qui deviendra bientôt l'Indochine enchaînée.

En 1926, il revient à Paris où il publie La tentation de l'Occident. En 1927, il entre chez Gallimard où il est chargé de la direction des éditions et expositions d'art.

Entre 1928 et 1933, il écrit, publiant Les Conquérants, La Voie royale, La Condition humaine.

A partir de 1934, il s'engage de plus en plus nettement dans la lutte antifasciste, présidant notamment les Comités mondiaux pour la libération de Thaelmann et Dimitrov, fréquentant le CVIA (Comité de vigilance des intellectuels antifascistes), signant de nombreux manifestes, écrivant dans le Marianne d' Emmanuel Berl et dans Vendredi.

A partir de 1936, il s'engage dans le combat auprès des Républicains espagnols, négociant des fournitures d'armes et commandant l'escadrille aérienne Espana. Il consacrera à cette période un livre, L'Espoir et un film, Sierra de Teruel.

Engagé volontaire en 1939 dans le chars d'assaut, il est fait prisonnier en 1940 et s'évade. Il passe quelque temps dans le sud de la France, en compagnie d'Emmanuel Berl puis, à partir de 1943, s'engage nettement dans la Résistance. Il tombe dans une embuscade le 23 juillet 1944, est blessé et fait prisonnier mais n'est finalement pas exécuté du fait d'une erreur d'état civil. Il est emprisonné à Toulouse, ville bientôt délivrée.

Il crée alors, et commande, la Brigade Alsace-Lorraine qui participe à la libération du pays.

A la fin de 1945, André Malraux devient ministre de l'information, poste qu'il quitte le 20 janvier 1946, quand Charles de Gaulle quitte lui-même ses fonctions.

En 1947, il participe à la création du RPF (Rassemblement du peuple français) au sein duquel il est délégué à la propagande. Durant ces années, son travail se poursuit, essentiellement consacré à l'histoire et à la philosophie de l'art.

En 1958, le retour de Charles de Gaulle au pouvoir entraîne celui d'André Malraux. Il est d'abord délégué à la présidence du Conseil puis devient ministre de la culture, fonction qu'il occupera jusqu'en 1969. C'est durant cette période qu'il rédige et commence à publier ses Antimémoires.

Il meurt le 23 novembre 1976.

En novembre 1996, ses cendres ont été transférées au Panthéon.

Oeuvres

  • Les Conquérants, Paris, Grasset, 1928
  • La Voie royale, Paris, Grasset, 1930
  • La Condition humaine, Paris, Gallimard, 1933
  • Le temps du mépris, Paris, Gallimard, 1935
  • L'Espoir, Paris, Gallimard, 1937
  • Les noyers de l'Altenburg, Lausanne, Editions du Haut-Pays, 1943
  • Antimémoires, Paris, Gallimard, 1967
  • Les chênes qu'on abat, Paris, Gallimard, 1971
  • La tête d'obsidienne, Paris, Gallimard, 1974
  • Lazare, Paris, Gallimard, 1974
  • Hôtes de passage, Paris, Gallimard, 1975
  • La tentation de l'Occident, Paris, Grasset, 1926
  • D'une jeunesse européenne, Paris, Grasset, 1927
  • Esquisse d'une psychologie du cinéma, Paris, Gallimard, 1946
  • La psychologie de l'art, Genève, Skira, 1947-1949
  • Dessins de Goya au musée du Prado, Genève, Skira, 1947
  • Saturne, Paris, Gallimard, 1950
  • Le musée imaginaire de la sculpture mondiale, Paris, Gallimard, 1952-1954
  • La métamorphose des Dieux, Paris, Gallimard, 1957
  • Lunes en papier, Paris, Editions de la Galerie Simon, 1921
  • Royaume-Farfelu, Paris, Grasset, 1928
  • Oraisons funèbres, Paris, Gallimard, 1971
    • "Commémoration de la libération de Paris", Paris, le 24 août 1958
    • "Hommage à la Grèce", Athènes, le 28 mai 1959
    • "Pour sauver les monuments de la Haute-Egypte", Paris, Unesco, le 8 mars 1960
    • "Centenaire de l'Alliance israélite universelle", Paris, Unesco, le 21 juin 1960
    • "Funérailles de Georges Braque", Paris, le 3 septembre 1963
    • "Commémoration de la mort de Jeanne d'Arc", Orléans, le 31 mai 1964
    • "Funérailles de Le Corbusier", Paris, le 1er septembre 1965
    • "Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon", Paris, le 19 septembre 1964
    • "Inauguration du monument à la mémoire des martyrs de la Résistance", Plateau des Glières, Haute-Savoie, le 2 septembre 1973
    • "Trentième anniversaire de la libération des camps de déportation", Chartres, le 10 mai 1975

Autres pages consacrées à André Malraux

Etudes sur André Malraux

mis à jour le 15 avril 1998

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